Séchage artificiel des bois
Le séchage artificiel permet d’obtenir rapidement des bois secs et d’éviter les défauts liés au séchage naturel. On peut aussi atteindre des humidités inférieures que l’on ne peut pas obtenir en séchage à l’air libre. Un cycle de séchage dure moins d’une semaine, le délai n’est donc pas rallongé de beaucoup.
Objectifs et avantages
Le bois équilibre naturellement son taux d’humidité en fonction de l’humidité ambiante et de la température de l’air.
Parmi les avantages du bois sec, on peut noter que le bois ne maigrit plus après la pose et que les éventuelles petites déformations ou fentes peuvent être prises en compte lors de la pose pour les rendre moins visibles.
Les bois qui sont enfermés dans une isolation, un plafond ou un mur ossature bois doivent obligatoirement être séchés sinon l’humidité restera emprisonnée.
Méthode de séchage en direct de la Scierie Mandray
Nos installations Cathild sont conçues pour garantir une très haute qualité se séchage grâce aux facteurs combinés :
- d’une grosse puissance de chauffage,
- d’une ventilation importante et bien répartie dans la cellule de séchage,
- d’une régulation des cycles de séchage par ordinateur.
Pour maîtriser la qualité du séchage, c’est-à-dire pour éviter fentes et déformations et obtenir une humidité homogène dans tous les bois, il faut maîtriser deux principaux paramètres :
- la vitesse de déplacement de l’eau dans le bois, du cœur vers la surface. Cette vitesse dépend de la température : à 80 °C l’eau circule deux fois plus vite qu’à 60 °C.
- contrôler l’évaporation de l’eau en surface des sciages en assurant une ventilation puissante et bien répartie et en maîtrisant le taux d’humidité de l’air ambiant.
Un rendement à 100 % des calories
Le chauffage direct au gaz permet d’obtenir ces qualités grâce à la puissance du brûleur et surtout à l’apport en humidité dégagée par la combustion du gaz. Ainsi, le gaz brûlé qui circule dans le séchoir directement sur le bois produit de l’eau qui humidifie celui-ci évitant toute gerce de séchage liée aux montées en température. La chaleur et l’eau produites par la combustion du gaz sont récupérées à 100 %.
Retrait du bois et sections
Quand le bois sèche, il diminue de section, il « maigrit » plus ou moins selon le sens des fibres :
- dans le sens radial par rapport aux cernes d’accroissement (comme les rayons de roue d’un vélo), le retrait est de 4 à 6 % (pour une épaisseur de 80 mm, le retrait est de l’ordre de 4 mm) ;
- dans le sens tangentiel (la longueur du cerne d’accroissement, souvent la largeur de la planche), le retrait est plus important : il atteint 9 à 12 % (une planche de 20 cm de large rétrécit de 1 cm) ;
- en longueur, il n’y a pas de diminution.
Pour obtenir la section souhaitée après séchage, il faut donc ajouter une « sur mesure » qui compensera le retrait dû au séchage. Pour obtenir une pièce finie de 50 x 150 mm par exemple, il faudra scier à 55 x 160 mm.
Pour éviter les écarts de section après séchage (car le retrait n’est pas homogène d’une pièce à l’autre), il faut calibrer les pièces de bois. On les passe en raboteuse pour enlever le surplus d’épaisseur (l’objectif n’étant pas d’obtenir une surface parfaitement lisse), en particulier pour le bois d’ossature.
Fentes naturelles de séchage
Les fentes de séchage sont naturelles car elles résultent du retrait du bois. La fente qui se forme part du cœur vers les bords de la pièce dans le sens radial. Les fentes de séchage séparent les fibres du bois sans les casser, elles ne réduisent donc pas la solidité des pièces de charpente. Mais on peut éviter ces fentes en faisant un sciage « hors-cœur » ou « cœur refendu ».